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Poursuites-bâillons : une victoire judiciaire contre l’empire Bolloré

Dernière mise à jour : 18 nov. 2020

Ce mercredi 13 février, les sociétés Socfin et Socapalm, liées au groupe Bolloré, ont finalement annoncé qu’elles se désistaient de leur appel. En première instance, elles avaient perdu à la suite de leur plainte pour diffamation. Les articles incriminés, publiés sur Mediapart, reportaient la mobilisation des riverains de plantations de palmiers à huile et d’hévéas en Afrique et en Asie, « affectés par des conflits fonciers et les abus du groupe Socfin, détenus à près de 39 % par le groupe Bolloré », a précisé dans un communiqué l’ONG ReAct, qui soutient les luttes de ces citoyens.


C’est donc une victoire pour les ONG poursuivies — le ReAct et Sherpa — ainsi que pour Mediapart. Mais une victoire au goût amer : « Cette poursuite-bâillon aura demandé des heures de travail, elle a occasionné des frais de justice, elle a duré plus d’un an, et c’est autant de temps et d’énergie que les ONG n’auront pas consacré à d’autres actions », regrette Me Vincent Fillola, avocat de ReAct, contacté par Reporterre.


Les activités du groupe Bolloré et des sociétés qui lui sont liées ont fait l’objet de plusieurs reportages sur France Télévision, France Inter, Basta !, Mediapart. Presque systématiquement, le groupe et ses sociétés ont intenté des procès en diffamation aux médias et aux associations ayant relayé les informations. Ainsi, en moins de trois ans, on compte plus de 12 procès, dont un seulement a été gagné par la compagnie. Les collectifs On ne se taira pas et Informer n’est pas un délit se battent contre la multiplication de ces poursuites, « véritable stratégie d’étranglement judiciaire », d’après Me Fillola, qui nuisent à la liberté d’information.


Source : Reporterre

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